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1. |
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Quand j'repense à son souvenir
Ça me fait toujours réfléchir
J'le vois assis en bout de table
En nous disant qu'on est instable
Nous on regardait à l'horizon
Sans savoir qu'il avait raison
Toujours là pour nous protéger
Même si son sourire était caché
Dans des projets, il s'investit
Aidant les autres il donne sa vie
On voulait juste lui ressembler
Sans même penser à faire du blé
Assis toi faut que j'te parle
Je sais que tu vas mal
Il faut que tu gardes le moral
Je serai toujours là man
La suite de l'histoire se dégrade
On se relaye pour la garde
Le soins en maison plus possible
Cette vision était horrible
On se dirige vers l’hôpital
Aller-retours désagréables
Ta mère est inconsolable
Son cœur est irréparable
Son cœur accélère puis palpite
Les infirmières se précipitent
La fin se rapproche, tragique
Son corps s'envole pour l'Afrique
Assis toi faut que j'te parle
Je sais que tu vas mal
Il faut que tu gardes le moral
Je serai toujours là man
Il faut que tu respires frère
Je crois que tu dois prendre l'air
Faut que tu changes d'atmosphère
Sans oxygène t'es vénère
Je sais, la perte de ton père
T'a laissé un goût amer
Tu te noies dans la solitude
Tu prends de mauvaises habitudes
Je sais, t'as besoin de t'évader
Rester seul est une mauvaise idée
Toute la famille s'inquiète pour toi
Essaye de garder ton sang-froid
Assis toi faut que j'te parle
Je sais que tu vas mal
Il faut que tu gardes le moral
Je serai toujours là man
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2. |
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Paroles :
En attendant d’être titularisé
Comme Paul Pogba sur le banc de Wemblay
Je suis au premier quart temps de ce match serré
Malgré la difficulté j'y arriverai
Dans ma jeunesse je rêvais d’être dans l’équipe du Sénégal
Gagner, créer la surprise comme eux en 8ieme de finale
Ce sera pas facile, d'atteindre l'objectif
Mais je peux toujours compter sur l'effectif
Je vois les rapaces de l’extérieur de la surface
ils sont prêt a tout quitte à me tacler pour ma place
Heureusement l'arbitre est là pour le respect des règles
Je m’élève, ouvre mes ailes, domine les jeu comme un aigle.
La vie est une métaphore
On veut tous le ballon d'or
Ma team est au sommet de son art
Je veux le contrat de Neymar
On est 45 minutes plus tard
J'ai de la transpi plein le dossard
Sur les instructions de mon coach
J'te fais un crochet sur le flan gauche
Malgré la fatigue, je vise les étoiles
Devant moi la victoire qui se dévoile
J'attaque offensivement la défense
Si je vois la faille je saisis ma chance
Le terrain comme la vie est plein d'obstacles
De mauvais coups, mais j'assure le spectacle
Dans ma frappe je mets toute ma rage, tout mon courage
Pour briser le mur de Berlin devant leur cage
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3. |
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Paroles :
Chaque jour grandit ma lassitude
Coupé de tout et comme isolé
Seul dans cette pièce, ma solitude.
Et si j'n'étais plus déterminé ?
J'voudrais juste qu'on m'ouvre une fenêtre
Les années filent, je vois le vide
Je vis ma vie dans un mal-être
Et sur mon front je vois des rides
Quand on est seul et sans recour
On cherche la sortie de secours
Mais les amis restent sourds
Hier bloqué dans cette routine
A ramer dans le froid
Aujourd'hui j'pense à mes gamines
A leur construire un toit
Pour les conneries je fais une trêve
Demain j'leur offre une vie de rêve
Le compteur tourne j' paie l'addition
Si Dieu le veut, bientôt l'union
Quand on est seul et sans recour
On cherche la sortie de secours
Mais les amis restent sourds
L'éloignement était trop dur
Pour l'amour d'un parent
Moi je renouvelle mon futur
J'écris ce que je ressens
Un sentiment de solitude
Un quotidien, une habitude
Ce soir je pense à mon père
Une vie passé sans repère.
Quand on est seul et sans recour
On cherche la sortie de secours
Mais les amis restent sourds
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4. |
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Paroles :
Solitude quand tu me tiens
Bonheur tu n'es plus là, quand est ce que tu reviens ?
Souvent je me rappelle mes années de primaire
Pas d'histoire d'argent , ni de femme, ni de miper
Ça jouait au police voleur à la récré
J'étais ce p'tit jeune qui essayait de s'intégrer
Seul dans mon coin j'ai toujours été
Peu importe les saisons, automne, hiver, été
Seul je me suis fait, jamais écouté les on-dit
Seul je m'y suis fait, oui seul j'ai grandit
J'ai fait les quatre cents coups
J'ai mangé des pâtes sans goût
Toujours tout fait moi-même sans passer pas quatre cents couilles
Timide par habitude, discret dans l'attitude
De l'être humain j'commence à ressentir une lassitude
Seul j'suis venu, seul j'partirai
D'un globe terrestre qui commence à saturer
Soli, solitude
Bonheur dit moi où es-tu ?
Est-ce que tu m'entends
Dis moi
Est-ce que tu m'entends ?
Solitude quand tu me tiens
Bonheur tu n'es plus là, quand est ce que tu reviens ?
Perdu en plein milieu de l'océan sans boussole
Mes ancêtres viennent d'Afrique où y a la richesse des sous-sols
Je n'sais pas où j'vais, je n'sais plus où aller
Si tu compares la vie à un bateau, je ne suis qu'un naufragé
J'essaye de voir le bout de la rive, je n'y arrive pas
Souvent je tombe dans l'énervement, je n'me canalise pas
J'ai besoin de cette épaule sur qui me reposer
Besoin de cette oreille avec qui je peux causer
Ma vie est digne d'un remake du Titanic
Tout va de travers comm des lettres italic
J'ai pas besoin de click
A moi seule j'suis un prototype, mon éthique
C'est qu'on est mieux seul qu'en équipe
Seul j'suis venu, seul j'partirai
D'un globe terrestre qui commence à saturer
Soli, solitude
Bonheur dit moi où es-tu ?
Est-ce que tu m'entends
Dis moi est-ce que tu m'entends ?
Solitude quand tu me tiens
Bonheur tu n'es plus là, quand est ce que tu reviens ?
Perdu dans un désert sans fin
J'm'endors dans le sable
J'repense à quand j'étais enfant, assoiffé d'eau
J'marche sans savoir ou aller, j'recherche un oasis pour faire l'oddo*
Là j'me sens seul, j'pense à mon créateur
Le seul qui m'laissera pas tomber comme toutes ces créatures
Le seul dont j'ai vraiment peur quand je sature
Le seul qu'a descendu des textes avec aucune rature
Le seul qu'est là quand t'a des soucis
Le seul qu'est là quand le ciel s'obscurcit
L'être humain est vraiment mauvais
J'me télétransporterai dans un autre monde seulement si je pouvais
Seul j'suis venu, seul j'partirai
D'un monde mauvais qui fait que de s'empirer
Soli, solitude
Bonheur dit moi où es-tu ?
Est-ce que tu m'entends
Dis moi est-ce que tu m'entends ?
Solitude, solitude
Quand tu es seul, sache que tu ne l'es pas
Car seul tu grandis, mais seul tu ne nais pas.
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5. |
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Paroles :
Un garçon s'endort là, sans drap.
La mère et les plus grands
Sont partis pour la France
Le p'tit dernier ressent
Très souvent leur absence.
La solitude comme oreillé
Il rêve d'étude tout éveillé
Mais où sont passés ses repères
Lui qui est seul face à son père ?
Peur de ne plus les revoir
Il pleure sur sa balançoire
De loin sa voisine nadia le surveille
Quand son père travaille pour un peu d'oseille
« Allô maman, c'est moi » au téléphone
Elle lui raconte qu'elle se bat comme une lionne
« Je nous cherche un bercail
Vitry-sur-Seine sa caille »
« Cousin Walid m'aide pour la mairie :
Il les connaît, lui, les tracasseries. »
Dounia, dounia
Reldjini me miseria
Sortir de la galère
ça les a rendu fier
Dounia, dounia
Reldjini me miseria
Treize longs mois se passent,
Tout le monde se retrouvent
Tout le monde s'enlace
Les portes d'Orly qui s'ouvrent
Allongés en famille dans un petit squat
Serrés comme dans une putain de boite
Des difficultés pour apprendre la langue
Très peu d'argent pour se payer une mangue
Ils s'accrochent à leur cartable
Trouvent leurs premiers potes à table
Des ratures dans leurs premières phrases
Mais n'oublient pas leur langue de base
Sortie des cours, potes et football
Maman dit restez loin des halls
Premières compétitions de sport
Premières sensations dans leur corps
Une console trouvée sur le trottoir
La chance leur sourit, doivent-ils y croire ?
Tante Zakia leur apporte son soutien
En attendant l'arrivée du doyen
Dounia, dounia
Reldjini me miseria
Sortir de la galère
ça les a rendu fier
Dounia, dounia
Reldjini me miseria
Des années passent, voilà leur père
un nouveau souffle, un nouvel air
De quoi manger à leur faim
Des bon plats avec du pain
Malgré le peu d'argent
Ils voient la vie en grand
Étrangers, il faut rester fort
La vie et une épreuve en or.
Dounia, dounia
Reldjini me miseria
Sortir de la galère
ça les a rendu fier
Dounia, dounia
Reldjini me miseria
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6. |
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Ce soir je suis seul dans ma chambre
Je repense à mes souvenirs
Ton regard, tes bras, ton sourire
J'espère te revoir en septembre
Depuis mon arrivée en France
J'ai connu l'hiver, une souffrance
A l'école même si j'suis pas le meilleur
J'vais réussir pour votre bonheur
Oser et porter très haut notre flambeau
Jusqu'à mon retour à Porto-Novo
Maman ça fait longtemps
Maman ton fils est grand
Maman ça fait longtemps
Maman tu me manques tant
On me dit turbulent maman
Mais ton fils a un vrai talent
Et j'rappe pour voir l'horizon
Revoir mon pays ma maison
Des bâtons dans mes roues ma routine
Méchant autoritaire comme Poutine
Le Bénin mon pays dans la peau
Comme d'autre se sont tatoué leur drapeau
Maman ça fait longtemps
Maman ton fils est grand
Maman ça fait longtemps
Maman tu me manques tant
Après la pluie vient le beau temps
Rêver de bonheur et voir grand
Maman tu me manques tant
Sans toi, je me sens en deuil
Un grand ciel gris sans soleil
Ne pleure pas et sèche tes yeux
Veille sur moi depuis les cieux
Maman c'est toi qui avait raison
Bientôt je rentrerai à la maison
Maman ça fait longtemps
Maman ton fils est grand
Maman ça fait longtemps
Maman tu me manques tant
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7. |
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« C'est sûr que la Gambi
Restera mon pays »
Se disait un enfant
Un enfant de trois ans
Avec sa petite mam an
Tous les deux traversant
L'océan, venus de loin.
Peu de chance Bocalin.
Courage d'éléphant.
Crainte pour les courants
Avec ou sans père
My little vipère
Long trajet, mal de mer
Des espoirs, une aventure
Voyez la force d'une mère
On y arrivera c'est sûr
Bénit soit l'éternel
Saluons l'arc-en-ciel
Dernière nous le pays
Les démons engloutis.
A pouvoir toucher la France
Rêve sacré, moins de souffrance
Mais pareil que l'Italie
Comme étrangers à Paris
Tout petit mais inscrit
Bocalin décolle
Au domaine des écrits
D'école en école
Plein de talents
Étudie à tout moment
Dictée par Zimbabwe
Oh Jacob Zouma hey
Bocalin bien doué
A la Félix Eboué
Jamais été goutté
Même jamais dégoutté
Comme un pit sans cri
Dans une bulle sans soucis
Derrière eux les orages
Applaudit leur courage
Maman spectaculaire
Lumineuse comme l'éclair
Sût faire efforts réels
Vitale comme Vito Bel
Bocalin sera un homme
brave comme petit Soyer Tom
Un jour à la maison rentrant
Bocalin s'écrit « Oh maman,
J'ai reçu mon résultat »
Parle du Baccalauréat
Kiss Kiss Kiss encore persiste
Fait donc plus, tu peux, résiste
Enfin venu le temps
Fini galère d'argent
Bocalin diplomate
Sans passer bureaucrate
Vivant en paix, en harmonie
N'oubliant jamais sa Gambi
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8. |
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On a commencé pépère, paire d'air Max
Casquette à l'envers, survête de l'Ajax
Dans le RER C
Je rêvais de percer
Passement de jambes sombrero
J'étais plus fluide que Del Piero
Je pensais t'offrir une vraie vie
Mais dans le fond j'ai compris
Malgré tes larmes, malgré tes cris
Rien à faire tout est fini
La mama voyait son fils au plus haut
Marquant des buts et passant aux infos
Des mes premiers pas
Tu l'as su mama
Le | football était mon hobby
Mon seul désir, ma seule envie
Tous les dimanches titularisé
Tout commence à se réaliser
City club et sport étude
Toujours bon vu l'attitude
Centre de formation,
Détermination
Marquer, Marquer, porter le brassard
Me faire plaisir et surtout FIL DAR*
Je pensais t'offrir une vraie vie
Mais dans le fond j'ai compris
Malgré tes larmes, malgré tes cris
Rien à faire tout est fini
Arrivé aux quinze ans
postiché dans le hall
Je voyais mes parents
« Tu vas pas au football ?»
Je leur disais « si si »
Mais l'CHEITAN m'retennait ici
Ignorance et délinquance
Mauvais côté d'la balance
Gard'av, dépôt, boboche
Presque rien dans les poches
Première peine primaire | s'annonce pétante
Et l'équipe solide | toujours présente
A la sortie plus de rage ,d'envie
D'reussir des exploits tel MESSI
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9. |
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Face à moi un paysage magnifique
Une nature luxuriante et exotique
Le flot des eaux turquoises glissent sur mes pieds
Le vent me dépose du sable sur le nez
Je suis seul si libre, sur ce bout de terre
Malheureux, solitaire sur l'insulaire
Dire que j'ai fais des choix et des erreurs
Avancer dans la vie avec la peur
Au clair de jour devant ma glace
A chaque combat me laisse des traces
Marqué au visage la détresse
La colère, la haine, la tristesse
A force de voir tous les jours la même fresque
On perd le sens des réalités
Bloqué tout seul sur cette île pittoresque
Creuser pour trouver le bonheur passé
Récupérer la perle du coquillage
Retrouver très loin au bord du rivage
Tu es à toi seule mon idéalogie
Mon amour envers toi est plein de nostalgie
Une bouffée d'air qui fait du bien
Choisir la vie d'un bohémien
Les jours, les semaines, les saisons
Besoin d'être hors de mon cocon
Mais où est-elle et où la retrouver ?
Ses yeux azurs, son sourire familier
Chercher à la revoir hors de cette île
M'échapper et rejoindre ma belle idylle
Mon cœur ne chavir'ra plus, c'est promis
Je me suis perdu dans les compromis
Traverser l'Océan et les frontières
Près d'toi, le coucher d'soleil sur la mer
Te passer la pierre au bout de ton annulaire
Te serrer, une étreinte, pour ne plus te quitter
T’enchaîner comme une pieuvre rouge planétaire
Tu es la clef du trésor enchaîné
Une bouffée d'air qui fait du bien
Choisir la vie d'un bohémien
Les jours, les semaines, les saisons
Besoin d'être hors de mon cocon
Et je pense à la vie qu'on aurait pu se donner
Aux rires, la joie, l'amour qu'on aurait du partager
L'avenir nous promettait réussite
Naviguer libre au dessus des critiques
Ce que je fais est sans aucun mérite
Critique ? Est-ce donc juste une question d'éthique ?
J'ai de la chance de t'avoir retrouvé,
Dans un monde immense nous sommes échoués
M'ancrer à toi, vivre avec moi
aimé par moi, mourir sans toi
Tel est mon choix de vie
Ma philosophie
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10. |
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Tu m'as vu tu m'as eu dans ce domaine
Depuis ce jour tu bouffes mon oxygène
Dans c' tas de mauvaises herbes en apnée
Juste envie de respirer une fleur d'orchidée
Depuis petit tu m'hypnotises
Je me perd dans tes bêtises
Ton charme est très bouleversant
Je n'y voyais rien d'alarmant
Malgré toutes tes conquêtes
J'avais ma place dans ta tête
Ton pouvoir dévastateur
En laisse beaucoup en pleurs
Depuis je commence à t'épier
Une envie de te renier
Une famille euphorique d'un souci en moins
Tu m'as vu tu m'as eu dans ce domaine
Depuis ce jour tu bouffes mon oxygène
Dans c' tas de mauvaises herbes en apnée
Juste envie de respirer une fleur d'orchidée
Ruelle plus je prends de l'âge
Une envie de prendre le large
Mon cœur n'est plus en otage
Je vais partir à la nage
Dans ce désert attention
L'oasis une illusion
J'avance, pense à mes ratures
En savourant cet air plutôt pur
Le bonheur en ma possession
J'observe mon ascension
Tu m'as vu tu m'as eu dans ce domaine
Depuis ce jour tu bouffes mon oxygène
Dans c' tas de mauvaises herbes en apnée
Juste envie de respirer une fleur d'orchidée
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11. |
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Paroles :
ATTILAH (Refrain)
Bienvenue à la prison de Fleury
On écrit, on s'inspire de nos vies
Parler rapper s'exprimer
Une manière de s'évader
AZDING
Écrire c'est un permis de sortir tir
Ce qu'on a au fond qu'on veut pas dire dire
Cela fait du bien d'poser devant les siens
L'artistique simple et basique allez tiens
Un cahier, plume et instru qui l'aurait cru
Nous voilà au dio-Stu, sque-di pas déçu
SANGO JACK
ecrire pour moi c'est s'exprimer
pouvoir dénoncer et décripter
Mon experience de savoir rimer
Apprendre, lire, etudier, partager
Je retiens que j'ai été apprenti
Comme un ecolier rempli d'appetit
Je ferais de tout cela des morceaux
A un album rempli de textes solos
DAYSSOU
J'ai commencé l'activité écriture
Au début c'était une chose obscure
Ça m'a rendu encore plus mur
Mon texte a vraiment de l'allure
J'en garde un très bon souvenir
Je pourrais en faire un loisir
BANDÉE
Au début de ce projet
J'étais plutôt là pour jouer
Force de travail j'me suis investie
Avec cette expérience j'ai appris
Que si je veux je peux
Et réussir cet enjeu
SAÏ-SAÏ
On l'a posé d'un endroit paradoxal
S'ambiancer pour oublier ces barreau banal
Censure consciente
Fantôme qui me hante
Écriture dominante
ABD
Pour râper je pensais qu'il fallait du talent
L'atelier m'a appris à kiker son instrument
Gribouillis et gribouillage de la haine à la rage
J'donne tout ce que j'ai dans les écrits j'tourne la page
THE NOTCHE
Premier jour de l'atelier
Au début ça m'as intrigué
J'ai appris à y écrire
Et pour vraiment vous dire
Être ici j'en suis ravi
Je m'en souviendrai à vie
J'ai essayé de rapper
Avec Casey et NoxBe
NOXBÉ
Liberté d'écriture liberté d'expression
Liberté de pratiquer sa propre passion
D'un monde à l'autre faire voyager son esprit
C'est avec un crayon une feuille que j'écris
Le poids de mes mots comparable à l'enclume
Subconscient léger comparable à la plume
BOGOTA
De cette expérience ce que j'ai appris
Exprimer ses mots ça n'a pas de prix
Dans le travail j'me suis investie
Une suite de mots explique un ressenti
Partir d'un thème et écrire un vrai texte
Devant une feuille blanche j'ai plus de prétexte
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Fleury, un disque avec pour architecte sonore Nicolas Repac. Entre album musical et documentaire sonore, entre rap, chanson et poésie… une parole libre sortie des murs de la prison de Fleury Mérogis.
Aux confins de l’intime et du politique, du social et de l’artistique, les 11 titres qui peuvent s’entendre comme des sortes de courts-métrages sonores relevant autant de l’autofiction que du documentaire, brossent une série de portraits d’une absolue singularité. Brassant des thèmes aussi essentiels que la solitude, l’errance identitaire, la douleur du déracinement, l’absence du père, l’humiliation sociale, la misère amoureuse et sexuelle mais aussi la nostalgie de l’enfance et le rêve de réussite, ce disque fait authentiquement « oeuvre » – permettant à ces âmes en souffrance et à la dérive d’expérimenter la force vitale et cathartique de la parole poétique libérée.
Genèse du projet
Tout a commencé entre les hauts murs de la Maison d’arrêt de Fleury-Mérogis lorsque Romain Lefrançois alias Sollex, auteur-compositeur-interprète engagé, entreprit en compagnie de Nëggus, artiste venu du monde du rap et du slam, d’organiser des ateliers d’écriture. L’objectif ? Stimuler une dizaine de détenus francophones de toutes origines par la création de textes personnels et dans la perspective de les mettre en musique.
Interpellé par les dimensions à la fois humaine, sociale, politique et artistique du projet, le compositeur Nicolas Repac, connu notamment pour sa collaboration au long cours avec Arthur H mais surtout pour son art unique de faire chanter et groover les machines, accepta, avant même que le processus d’écriture ne débute, d’être l’architecte musical de ce chœur collectif et d’habiller de sa science des rythmes et de la “mise en scène” sonore l’ensemble des textes imaginés, conçus et fabriqués dans ce contexte pas comme les autres, par ces artistes pas comme les autres…
Un projet rendu possible par le Pôle Culture du service pénitentiaire d’insertion et de probation à Fleury-Mérogis.
En collaboration avec Mix et Metisse.